Chronique sur le vote de 9 février sur l’immigration

Malheureusement avoir raison avant tout le monde c’est avoir tort et c’est ce qui arrive à la Suisse. Car, au niveau européen, tous les peuples refusent maintenant cette émigration qui semble être vue plus comme une menace que comme une solution. Menace sur leur travail, sur leur bien être, sur leur identité même. Même le ministre français Montebourg, s’insurge contre ces travailleurs étrangers qui viennent travailler au rabais et prennent le boulot des chômeurs de ce pays. A la porte de mon pays dit-il, en langage de ministre bien sûr. Ce fameux Montebourg qui fustige la Suisse pour ce vote et traite en même temps de talibans du droit les membres de la commission européenne.
Or les peuples dans leur grande majorité ne sont ni racistes, ni fermés aux nouvelles cultures, seulement ils veulent rester maîtres de leur destin, de leur histoire commune forgée pendant de longs siècles, de leur manière de vivre. Les peuples savent l’importance de l’apport de chaque vague migratoire mais elle était absorbée car elle venait non pour imposer mais pour se couler dans le moule. Et contrairement à ce que préconise un rapport français sur l’intégration qui préconise que c’est à la France de se plier aux migrants et non l’inverse, les peuples disent non à cette idée. Ce n’est pas l’Europe qui est en cause, simple notion géographique, se sont ses élites, souvent non élues, qui imposent aux peuples ses visions politiques, alors que ces technocrates n’ont pas à imposer quoi que ce soit mais devrait suivre, accompagner la volonté populaire, le sytème élitaire européen ou la volonté populaire confisquée. Alors évidemment, il y rébellion et non compréhension qui entrainent un rejet. Le refus de l’Islande de rejoindre le monstre européen en est un premier exemple. Le peuple letton à qui on impose l’euro et qui n’en veut pas. Le vote du peuple écossais sur l’indépendance de l’Ecosse, déjà refusée par la commission européenne avant même qu’il est eu lieu. Et que dire si l’Angleterre qui doit voter pour ou contre l’Europe, si elle vote contre. L’ Europe décidera peut être de boucher le tunnel sous la Manche, en représaille ? Mais là, c’est cette petite Helvétie qui dit non. Du bout des lévres, certes, mais non à l’Europe du tout et n’importe quoi.
Alors, pour punir l’affront suisse, l’Europe a décidé de virer les étudiants suisses d’Erasmus. Ah, que c’est grand, que c’est beau, de punir les étudiants ! Puis de ne plus faire participer les chercheurs suisses aux grands programmes de recherche européen, c’est d’une intelligence rare également comme punition. Et tout à l’avenant. Le défaut de la Suisse c’est d’avoir oser dire tout haut ce que les autres font tout bas. Par exemple, la France, elle n’empêche pas les Roms de venir, non elle les vire par bus entier, mais en douce, comme de rien, hop dehors…

A suivre…