Alors bien sur, il existe des associations qui prennent la défense des Roms et quelques grandes voix se font un devoir de les défendre sytématiquement. Mais personne ne remet en question la problématique de ce peuple qui est sûrement mal traîté en Roumanie, Hongrie ou Bulgarie. Comme personne ne remet en question le fait que les Roms vivent de manière originale et comme bon leur semble. Bien sur, il faudrait les aider mais comme eux le veulent ou comme nous, nous le pensons ? Mais le débat est biaisé et il est difficile d’avoir une bonne discussion sans tabous sur ce sujet.

Aussitôt, les clichés bien utiles de l’étoile jaune sont brandis. La discrimanation, le rejet de l’autre, toutes les lourdes insinuations sont balancées et si un quidam s’avise d’essayer de donner sont point de vue, il se fait taxer d’extréme droite xénophobe. Alors comment en parler si ceux qui se présentent comme des grandes âmes libérales confisquent le débat d’une manière autoritaire et sure de son bon droit. Il serait facile de dire que la plupart de ces grandes âmes ne connaissent pas la vie de la population en général, le populaire, le populo, le peuple, dont ils parlent au mieux avec condescendance au pire en se pinçant le nez. C’est aussi vrai que les évacuations des camps insalubres, ces femmes, ces enfants, ont un aspect révoltant et c’est bien le but de ces images. Alors que faire ou que dire. Les frontières sont ouvertes, chacun peut bouger dans l’espace Schengen. Mais doit-on tout accepter ? Ce peuple n’est pas menacé d’être exterminé. Il subit certe une ségrégation en Roumanie mais nous n’en sommes pas responasables comme nous pouvons dire non à ces mains tendues et à cet envahissement de notre espace publique sans que cela fasse de nous des méchants ou des sans cœur ou au pire des ordures de nantis. Comme nous pouvons exiger des autorités roumaines qu’elles intégrent ses populations au lieu de s’en débarasser chez les autres puisque l’Europe leur donne des millions et des millions pour les aider.

Mais revenons à cette morale qui se veut ouverte et cool et qui est devenue surtout une leçon de morale dure et sans appel, donc totalement totalitaire. Ce qui est quand même un comble pour ces grandes âmes qui sont souvent de gauche et qui refusent d’entendre la pertinence d’autres arguments qui ne disent pas amen à leur vision. De plus, à Genève, la mendicité est interdite et cela a été confirmé par le tribunal fédéral. Nous savons tous que nous ne vivons pas dans un monde de télétubies avec plein de calins. Mais nous savons aussi qu’à force de se faire forcer la main pas ces grandes âmes libérales on arrive exactement à l’effet inverse et à un rejet poli puis moins poli puis carrément hostile. Nos pays ne peuvent pas accepter toute la misère du monde, la phrase est facile mais elle n’a jamais été autant d’actualité que maintenant. Et puis pendant que les gens parlent sans fin en bien ou en mal des Roms sans leur demander leur avis, les Roms eux ne parlent pas et se foutent de toutes ces discussions et sans demander l’avis de qui que se soit, s’installent, une pièce pour manger, une pièce pour manger…