Alors est-il vrai que l’Allemagne ou plutôt Merkel aurait sauvé l’honneur de l’Europe pour l’accueil des réfugiés ?
Oui et non sans doute.
Submergée d’abord, l’Allemagne s’est vite ressaisie. Il faut dire la haute expérience de ce pays pour couper l’humain en deux, en longues files et une petite table, pardon je m’égare de triage. Donc, des files, toujours, c’est le commun des dépo… des réfugiés, et le tri, les heureux élus auront un laissez-passer, les autres, un bon de sortie. Un bon de sortie opportunément très souple, en élastique, qui leurs donne le temps de disparaître dans la jungle urbaine. Tant mieux pour eux, c’est ce qu’ils voulaient.
Pour les heureux élus, concentrés en cam… en centres d’accueil, un repos bien mérité en chambres communes avec paill… lits supperposés. Mais aussi des lieux pour les couples avec ou sans enfants. Repas fournis et voilà. L’Allemagne étant l’Allemagne, un deuxième tri, plus subtil, plus discret, sera opéré. Il s’agira de dédecter les diplomés de haut niveau, puis de vérifier la validité de leurs connaissances. Et de voir si une intégration pleine et entière serait envisageable pour ces réfugiés de haute valeur pour l’industrie allemande. C’est intérressant de s’offrir des ingénieurs très qualifiés, dont on a pas eu à payer le cursus universitaire, du pur bénéfice, eine Kirsche auf dem Kuchen.
Je ne crois pas à la bonté d’âme de dame Merkel, pas après son assassinat du petit peuple grec.
Pas après son pur calcul politicien, afin de garder le pouvoir, d’accepter un salaire minimum pour son lumpen prolétariat. Merkel a été élevé en Allemagne de l’est, au biberon de la froide, dure, calculatrice, sans états d’âme, politique soviétique, avec une bonne pincée de stratégie du jeu d’échec. Une simple analyse de cette migration forcée, confirme le montant énorme payé aux passeurs, donc, cette première volée de réfugiés est constituée surtout de gens aisés, possédant une culture certaine. Willkommen in Deutschland ! L’Allemagne ayant déjà acceuilli un fort contingent, elle pourra refuser maintenant d’ouvrir ses portes aux nouveaux arrivants qui seront nettement moins qualifiés, moins cultivés, moins présentables, sûrement. Et puis, quand la déferlante va arriver de libye, aux autres de s’en occuper !
Bien sûr, dans ce millions de réfugiés, il n’y a pas que des diplomés, il y a aussi de la chair corvéable pour patrons allemands d’usines allemandes moins fréquentables pour les ouvriers allemands. Le reliquat sans intérêt sera envoyé dans les autres pays européens au nom de l’entraide imposée des quotas décidés par… Merkel. Et la chancelière connaît parfaitement le déficit démographique de son pays, il lui faut rapidement de la main d’œuvre à bas coûts pour couvrir les retraites des futurs employés allemands.
In fine, Merkel a signé toute seule cet accord avec le très contreversé Erdogan, qui vend son soutien, on ne sait pas vraiment à quoi, pour 6 milliards d’euros, payés par l’Europe, bien entendu.
Fine mouche, la Merkel a réussi à être devenue la conscience de l’Europe, alors qu’elle n’agit strictement que pour son pays. En ce sens, elle est devenue la parfaite synthèse de deux systèmes opposés, la froideur calculée soviétique et le cynisme égoïste américain. A suivre…
Jean-Yves Le Garrec