En une nuit, Genève bascula de 2012 en 2013. Genève et le reste du monde aussi, enfin peut être. Et tous les peuples oublièrent que durant la nuit du 30 juin au 1 juillet, la dernière minute avant minuit compta 61 secondes. On s’est fait greffer d’une seconde. Paradoxe, on nous rajoute et on nous vole en même temps si je puis dire. Vous me direz, une seconde, juste le temps de le dire, seconde, hop on passe à la suivante. Mais d’où sort-elle cette seconde ?

Hein, je vous le demande ? Bon, on nous a dit qu’il fallait réajuster le temps universel avec le temps atomique. Que les marées ralentissent la rotation terrestre et plein de trucs si compliqués que seuls ceux qui les disent les comprennent et encore, ils ne sont pas d’accord entre eux. Bien ! Mais, cette seconde elle était peut-être à quelqu’un, à un Genevois par exemple, à vous, à toi, à moi. A moi ? Non, non, j’ai rien donné, moi. Je ne donne déjà pas un sou à un mendiant, alors vous pensez… Au pire je donne des cigarettes pour qu’ils crèvent plus vite mais c’est tout. Donner mon temps pour les autres, ça jamais. Déjà que j’en ai pas assez pour moi. Y a plein de gens qui le perdent eux leur temps. Suffit de ramasser tout ce temps perdu, perdu à m’emmerder par exemple. Perdu à attendre qu’un fonctionnaire en trouve pour vous en donner un peu de tout son temps perdu à ne rien faire vraiment pour en trouver et encore il recycle le temps perdu par un, qui comme moi attendait que le fonctionnaire trouve le sien mais le sien n’est jamais perdu puisqu’il est payé pour le faire perdre à ceux qui attendent. Vous suivez ? Non, moi non plus ! Tout ça pour dire qu’il y a quelqu’un qui était content d’avoir une seconde en plus alors qu’il avait une seconde en moins et qui ne le sait pas. Donc comme il est toujours content, on ne lui dira rien d’autant plus qu’on ne sait pas qui il est mais si quelqu’un se sent de le demander à un fonctionnaire, qu’il ne se gêne pas. Remarquez, je suis taquin, on a eu une journée en plus en 2012. On aurait pu le 29 février rajouter cette fameuse seconde mais pourquoi faire simple… Tiens au fait à qui on a pris cette journée ? Allez, j’arrête de vous embêter. Alors à Plainpalais, ce fut la grande fête du 31 décembre. 20-30 000 personnes à faire la fête ensemble, c’est bien. Des groupes de musique, des dj, des dance floor, la ville avait bien fait les choses, même un petit discours du Maire. Bravo, nous pouvons dire bravo à Genève. Bonne année à vous tous, à nous tous aussi de Hebdolatino, à mon chien que j’en ai pas, à mon âge que j’en ai trop, à mes amours que j’en suis pas sûr, à mon verre de Champagne que j’en ai plus, garçon une autre cou… pardon, une autre année s’il vous plaît. Ciao mes chers lecteurs et bonne année pour vous.