Il y a sur quelques immeubles de Genève, des plaques commémoratives de personnages plus ou moins obscurs et ces plaques nous indiquent une naissance ou un passage entre ces murs, plus ou moins long ou une mort ou un événement… Il faut lever la tête et un monde souvent inconnu se découvre. A la recherche des plaques perdues dans l’anonymat des rues.
Aujourd’ hui, rue des Pavillons, au 14, au niveau du premier étage, sur cet immeuble, une plaque. Elle nous informe, sous un portrait en bronze, que le grand poète roumain Tudor Arghezi a vécu dans cette maison de 1906 à 1910. Né Ion N. Theodorescu, le 21 mai 1880 à Bucarest, il est mort le 14 juillet 1967 dans la même ville. Poète, dont le premier volume de vers est paru en 1927. A l’image de Baudelaire, sa poésie s’inspire de l’esthétique du laid dans un vocabulaire normalement banni de la poésie classique. Les Fleurs de moisissures paraissent en 1931. Autres volumes, Cantique à l’homme en 1956, Livret du soir en 1935, Vers d’abécédaire en 1932, Litanies, la nuit en 1967. Liste non exhaustive. On sait qu’il se rendit à Genève après avoir abandonné la vie religieuse. Il y fabriquait des boitiers de montre. (source, Alain Guillermon, professeur honoraire à la Sorbonne) A noter que son fils né en 1905 à Paris et qui devint français, s’appelait Elie Catar. Il a notamment posé pour trois bustes de Giacometti. Il faisait partie du groupe Octobre de Prévert. Il a aussi travaillé comme photographe de plateau pour Bunuel, Renoir.